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Que devons-nous à l’Angleterre??

par Henri Bourassa
Montréal, 1915

Henri Bourassa, grand-fils de Louis-Joseph Papineau, été élu député liberal à parlement de 1896 a 1907. Apres avoir opposé l'envoi de soldats canadiens en combat en Afrique du Sud en 190, il a reconnu la croissance d'une volonté d'envoyer les troupes canadiens en combat pour l'empire britannique partout.

En 1910, il a fondé le Devoir, quotidienne nationaliste qui a critiqué l'adoption du militarisme par le gouvernement de Wilfred Laurier. Avant le commencement du Premiere Guerre Mondiale, il est allé en Europe à rechercher le "Home Rule" en Irland, le droits minoritaire en Belgique, et le loyauté des Alsaciens dans le conflict qui s'approche entre la France et l'Allemand. La guerre est eclaté quand il étais en France. C'etait ce voyage que l'editorialiste du Globe a condamné en disant que le poltron Bourassa s'est refugié a un port français et est allé chez eu sur la protéction du navire anglais.

Retourné a Montreal, en 1915 il a publié le livre, Que devons-nous à l’Angleterre?

Le text suivant est un extrait de ce livre, pages 27 à 28:

La neutralité du Canada

L’un des nouveaux ministres était Thomas d’Arcy McGee. Comme tous ses collègues, il dut fair renouveler son mandat parlementaire. Dans son manifeste, il traita, avec l’ampleur de vues qui le caractérisait, le problème des relations impériales. Il proclama hardiment la doctrine de la neutralité du Canada. “Je suis fermement convaincu, disait il, que le lien que nous rattache à la mère-patrie doit nous rester cher et que ce sentiment ne doit céder le pas qu’à l’amour de nos propres institutions. Après notre devoir envers l’Angleterre vient celui de cultiver notre entente cordiale avec les Etats-Unis.” - Ces paroles étaient prnoncées au moment où l’Angleterre et les Etats-Unis étaient encore sur le point d’en venir aux prises. - “M’inspirant de ces maximes comme de celles qui doivent nous guider d’un côté comme de l’autre, je persiste à croire qu’il faut faire attribuer au Canada un status international qui le préserve mieux que toute force armée et qui mette son territoire à l’abri de guerres sanglantes, résultant de querelles qu’elle ne peut ni provoquer ni éviter ... un arragement analogue à celui qui a établi la neutralité de la Grèce en 1831 et la neutralité de la Belgique en 1839 (acclamations). Avec un arragement de cette nature, notre milice suffrait amplement à la défense intérieur, et la Grande-Bretagne serait honorablement déchargée des ennuis et de la dépense qui lui cause l’entretien de ses garnisons au Canada.”

Cette audacieuse déclaration de neutralité ne scandalisa personne. Les électeurs de Montréal-Ouest l’acclamèrent; le gouverneur-général accepta comme l’un de ses conseillers le rebelle qui l’avait prononcée (1); et quatre ans plus tard, Macdonald et Cartier tendaient la main à d’Arcy McGeee qui devenait comme eux l’un des pères de la Conféderation canadienne.

Les Canadiens de cette époque, on le voit, avaient une conception nette et fière de leurs droits et de leurs devoirs nationaux. Ils exerçaient sans contrainte et sans hypocrisie toutes leurs libertés de sujets britanniques et de citoyens du Canada. Ils n’hésitaient nullement à parler de neutralité, d’indépendence ou d’annexion. Et personne, en Angleterre, ne songeait à les taxer de trahison ou d’incivisme. Seule, une petite bande d’ultra-loyalistes coloniaux tenait le langage insensible et servile qui est devenu de nos jours le leit-motiv de tous nos politiciens et de la plupart de nos journalistes. Sur l’obligation de la Grande-Bretagne de soutenir seule le fardeau de la defense générale de l”empire, tous - John-A. McDonald et Doiron, Sandfield McDonald et Cartier, Galt et Langevin - étaient d’accord. Ils ne différaient que sur le degré de responsabilité que la colonie devait prendre dans l’organisation de sa propre défense. Celui qui eût alors prétendu que la Canada, privé de toute autorité sur la politique impériale, doit participer activement aux guerres de l’Angleterre en dehors du territoire canadien, eût été à just titre tenu pour mauvais patriote et conspué comme ennemi de son pays.